lundi 4 août 2008

Saison chargée 2

Je suis sur mon clavier bien malgré moi.
Si tout avait fonctionné comme prévu, je devrait être en mer,
en route vers les Açores. Mais j'y reviendrai très prochainement.
Pour avoir un maximum de mille, et ainsi éviter de me retrouver
en liste d'attente pour "Les Sables - Les Açores - Les Sables",
je m'étais inscrit à la Port-Médoc.
C'était aussi une occasion de naviguer dans de nouvelles conditions
et améliorer ma connaissance du bateau.
La course a commencé par une déception:
beaucoup de ceux qui se sont inscrits se sont désistés; parce
qu'il n'y a plus de liste d'attente de départ pour les Açores,
la course aux milles qualificatifs n'a plus lieu d'être et ces concurrents
se sont estimés dispensés de leurs engagements.
Autant je peux comprendre que certains aient pu vouloir souffler,
s'économiser et économiser le matériel après la succession d'épreuves,
autant je trouve le procédé très cavalier vis à vis des organisateurs .
Il y a des gens qui se dépouillent pour monter un projet, mobilisent
des partenaires, pour accueillir la grosse quarantaine d'inscrits.
Après cette débandade, ils se sont retrouvés avec un plateau en peau
de chagrin, une légitime amertume quand à l'attitude des coureurs
et une certaine gêne vis à vis des partenaires financiers.
Il ne faudra pas pleurer ensuite si on ne trouve plus d'organisateurs.
On s'est donc retrouvés avec plein de place sur la ligne de départ,
en petit comité ( mais de qualité!), par un beau ciel bleu et 10 nds
d'Ouest pour sortir de Douarnenez.
Il m'est arrivé un truc bizarre pendant le louvoyage entre le départ
et la Plate.
Alors que je jouait à tirer des bords en compagnie de Frank Colin,
Jorg Riechers et Matt Trautmann, je me suis mélangé les appendices
avec des appareils de pêches perdus et dérivant entre deux eaux.
Plus j'essayait de m'en sortir à grands coup de marches arrières,
plus j'en remettais une couche, pour finir par un magnifique
drapé autour du bulbe et une dérive coincée.
J'ai fini par tout affaler, plonger pour libérer le bulbe et ensuite
sortir par le bas la dérive et le bout de filet coincés dans le puit.
Comme les copains ne m'ont pas attendu, je me suis d'abord senti
très con, et très seul.
Et comme Véro m'attendait à Port Médoc, je ne voulais pas gacher
ses vacances,je me suis mis au boulot pour ne pas rester dernier
et rattraper le temps perdu.
Je crois que j'ai fini par trouver le mode d'emploi dans le petit temps,
vu que j'ai dépassé tout le monde sur la vitesse du bateau
et que je suis arrivé premier.
Même si nous n'étions pas nombreux au départ, c'est vraiment
sympa comme sensation.
Et puis ceux qui on déclaré forfait on eu bien tort, ça a été la course
la plus reposante au de la saison pour la météo.
Il y a aussi eu un côtier de 40 milles autour de Cordouan.
Frank a gagné la manche. Nous nous sommes bagarrés tous les
deuxdevant durant tout le parcours, il a finit par passer après que
j'ai commis une bourde sur une bouée de chenal.
Je gagne la Port-Médoc au cumul des temps, Séñor Blue va
maintenant vite dans toutes les conditions, la vie est belle, nous sommes
prêts pour les Açores.
Youpi!

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