samedi 16 août 2008

Les Sables - Les Açores

Mes petit camarades de jeux sont repartis de Faîal, et moi,
je ne suis même pas arrivé jusque là-bas!
Je sens une très nette frustration à taper ça sur mon clavier,
alors que je devrais être ne train de faire glisser Señor Blue
sous spi, sous la pleine lune.
Comment se fait-il qu'un gugusse, moi en l'occurence,
qui a consacré une année entière à ce projet, a pris le départ
de la course qu'il voulait faire, est heureux d'y être, et même
se retrouve en tête avec un bateau qui est un véritable avion,
sur lequel il n' y a aucun soucis technique, comment le gugusse
arrive à faire demi-tour pour entrer aux Sables?
Je vais essayer de raconter ça....


Photo prise par le père de Marine Feursten lors du prologue.

Elle présentait bien, pourtant, cette course. Je connaissais le parcours,
le bateau va (très) vite, on a éprouvé la structure et le gréement
lors du Fasnet. J'ai pu corriger toutes les bricoles qui laissaient
à désirer, le bout-dehors essentiellement.
Et pur une fois, Véronique est là pour me soutenir et m'aider
dans l'intendance. Et ça, c'est vraiment bon, c'est la première fois
qu'elle m'accompagne sur un départ depuis Vannes-Las Açores
-Vannes 94. Et j'avais gagné la première étape...
Ca présentait vraiment bien...
Pour le prologue, on a fait ça paisible, avec Véro et le petit Nicolas,
un jeune passionné bénévole qui donnait un coup de main pour
les visites de contôle des bateaux.
Le plan, c'était pas de risques, bateau peu toilé pour rester très
manoeuvrant, et pas de spi si ça fait prendre le moindre risque.
C'est pas là qu'on gagne la course, mais on peut la perdre.
Le 231 le comprendra à ses dépends.
On a du passer 45ème à la bouée de dégagement, et on finit 10ème.
Je dois avouer que voir Nicolas s'amuser à la barre sur les bords
de portant, quand on doublait les quelques séries sous spi alors
qu'on avait 1 ris dans le foc était assez jouissif !
Je crois qu'il n'était jamais allé aussi vite en bateau !
Le retour au port fut moins drôle, les bénévoles qui nous ont pris
en remorque ayant accumulé les manoeuvres dangereuses, sans
compter le largage intempestif de remorque suivi d'un suberbe
échouage. Je sais bien qu'il n'est pas facile de trouver toutes
les compétences quand c'est nécessaire, mais je trouve que le
travail et le coût que représentent nos bateaux méritent un peu
plus de considération.
Personnellement, j'aurais été prêt à mutualiser avec les autres
skippers pour engager des pros ce jour là si les organisateurs avaient
mieux présenté la situation quand aux bénévoles dispos ce jour-là.
J'ai bien cru voir mon bateau se raboter sur la jetée des Sables
quand la remorque a été larguée par le remorqueur sans qu'il ne s'en
rende compte de suite.
Enfin, grâce à Stéphane, tout s'est arrangé pour le mieux, et ça s'est
vraiment bien passé le jour du départ.

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