Il est toujours un moment angoissant dans la vie d'un prototype
de la classe des Minis, c'est celui de la première jauge, le passage
au cadre et les tests de stabilité.
En effet, quand le bateau est calculé au plus juste, il suffit
de quelques kilos de trop pour que le tirant d'eau soit excessif
et rende le bateau inapte à courir.
Dans ce cas, la solution la plus rapide reste de raboter le dessous
du bulbe. On y perd du poids, du plomb, de la longueur de quille, et
surtout, de la stabilité.
C'est la qu'on passe au 2ème chapitre de la jauge, la stabilité.
L'objectif est d'amener le bateau à 10° de gite en mettant tous
les systèmes d'apport de puissance du même côté, quille basculée
et ballastes remplis si il y a lieu. Une fois ceci réglé, on va
vérifier que le bateau ainsi configuré , une fois chaviré, peut
relever une masse de 45 kilos fixée à la tête du mat.
Ce n'est pas toujours vrai du premier coup, il suffit de quelques
kimlos imprévus dans le gréement pour mettre à mal les savants calculs
des architectes. Alors on réduit l'angle de quille, perdant ainsi
de la performance, jusqu'à voir le bateau se redresser.
Pour le 802, ça a été rapide: pas de ballast, on a amené la quille
en butée dans son puit, le bateau est arrivé à 9.9° de gîte.
Pas mal...
Puis on l'a chaviré, on a fixé les 45 kilos, et le bateau s'est relevé
du premier coup, comme par enchantement.
Et c'est là que le skipper remercie le constructeur pour le respect
du devis de poids, et l'architecte, pour la précision du travail.
Tout le monde se félicite, beau boulot les gars, je me serre la louche
tous les trois, tout ça...
Bon, un peu d'autosatisfaction, ça fait du bien de temps en temps...
vendredi 15 juillet 2011
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2 commentaires:
Tu as bien raison : un peu d'autosatisfaction, c'est bon le moral... surtout quand on a des preuves permettant de s'auto féliciter ! Bises du 7 septembre.
ETIENNE!!!!! trés bien pour toi et le 802...
vers Brasil tu vas gagner!!!
Alex Inkzone
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