Première victoire...
Résultat un peu inattendu pour une première confrontation,
lors du Trophée du YCF,100 milles en double au départ
de La Rochelle.
Une adversité faible en nombre, un seul concurrent
direct dans notre catégorie.
Concurrent de qualité tout de même, La Tortue de l'Aquarium,
régulièrement menée près des podiums par son excellent skipper,
Aymeric Chappellier.
Et aussi quelques bateaux performants , plus grands,
qui peuvent ainsi donner des niveaux de performance
à certaines allures.
Autant dire qu'au départ, notre projet à Donatien et moi,
c'était d'essayer de suivre, avec un bateau en phase de découverte,
au gréement en pleine péride de fluage, et dont certains spis
n'étaient pas encore sortis des sacs depuis la livraison.
On voulait juste utiliser la Tortue comme lièvre,c'est tout.
Sauf que ça ne s'est pas passé tout à fait comme prévu.
On part tranquille, bouée de dégagement honorable.
Il y a 20 nds de vent apparent, on a 1 ris partout.
Donatien barre, j'essaye d'assurer à la manoeuvre.
On voit bien qu'à dessiner et construire, j'ai peu navigué,
et mes automatismes sont très approximatifs.
Pas grave, j'ai conçu un bateau de feignant, c'est
prévu pour.
Bord suivant, largue de 3 milles durant lequel on sort
le Code 0 quelques mêtres; j'ai mal passé un bras,
je préfère ne pas prendre de risque, on affale.
Tiens, on s'est rapproché des premiers?
17 milles de près débridé puis refusant en forçant,
25 nds de vent apparent. On se tire la bourre avec l'Akilaria 950,
on découvre les manettes, et nous sommes finalement les seuls
à passer sur un bord. On vire PA dans le tableau arrière
de l'Akilaria.
Derrière, il y a un petit trou.
30 milles vers BXA, l'embouchure de la Gironde.
Spi de capelage, on fait glisser dans une mer très courte.
Pas la peine d'accélérer, les vagues sont trop lentes.
On distance l'Akilaria qui n'arrive pas à descendre.
On voit de moins en moins les spis derrière, tous semblent
loffer plus.
En moins de 3 heures, on avale tout ça, et patatras, pas de BXA!
On passe pleine balle la position de la bouée, s'interroge, interroge
les collègues. Pas de pot, BXA est au milieu des pots de peintures
pour rénovation.
Les collègues décident normalement de virer
la position GPS de la balise.
Pour nous, ça fait pas loin de 2 milles que nous sommes passés par là,
il faut tout recommencer, et remonter ces 2 milles.
On se retrouve sous le vent des nouveaux premiers, légèrement en arrière.
Et le vent monte; on se retrouve au près serré avec 30 nds de vent apparent.
C'est brutal, ça mouille, ça cogne, mais ça marche fort...
Je surveille tous les éléments du bateaux, observe le mat, déplore les haubans tout mous, écoute les bruits du bateau, et desserre progressivement les fesses.
C'est un vrai test, ça m'a l'air bien construit, et ça m'a l'air facile
à faire marcher.
Plus étonnant, la voilure est restée la même sans que la bateau ne
se vautre; c'est vraiment un truc de flemmard!
Bon, on repasse en tête à PA, dans l'étrave de La Tortue, pour un dernier bord de 20 milles à 45° de vent apparent, mollissant en s'approchant de La Rochelle.
On se contente de profiter de la glisse de la carène, et on arrive
avec 20 minutes d'avance sur notre adversaire.
Voilà, ça, c'est fait. C'est prometteur.
Il me faut maintenant travailler pour progresser
et tirer le meilleur parti du bateau. Comme dit mon ami Hervé, éminent
créateur de bateaux rapides: " si tu fais pas de conneries, ça devrait
aller bien".
Le bateau semble d'accord, et c'est une excellente bonne nouvelle.
A suivre...
jeudi 19 mai 2011
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1 commentaire:
Chapeau l'artiste ! Bises. NB
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