mardi 20 mai 2008

Open Demi-Clé

Après une jauge un peu rock & roll (surtout roll, avant de trouver
le débattement maxi de la quille!), Señor Blue, Jean-Mi Courcoux
et moi avons disputé l'Open Demi-Clé.

1ère manche: banane, 10/15 nds de vent.

Ce fut la première navigation en configuration normale, bien que
nous soyons un peu en retard sur la préparation, et que certains
points d'accastillage aient été "oubliés" faute de temps.
Partis en 2ème rideau, mais du bon côté, nous passons 8èmes
à la bouée au vent, malgré une panne de palan de GV, qui nous
a fait perdre un peu de temps.
On a fait les 2 vent arrière sans spi, faute d'avoir son accastillage,
mais la vitesse dans cette gamme de vent semble bonne au près.
On passe la ligne 7 èmes, derrière 4 protos et 2 séries.

2 ème manche: côtier, 5/10 nds de vent, puis pas grand chose.

Départ tribord catastrophique au milieu de la masse, Jean-Mi
voudrait virer pour nous dégager, mais j'ai peur de devoir
laisser passer tout le monde.
A la bouée de dégagement, nous passons derniers. On a pas viré,
mais c'est sur, tout le monde est passé! Et quand on commence
un près en dernière position, on le commence très mal!
Et ça mollit par derrière. Et la latte forcée du foc est trop raide
pour ce temps, et on ne trouve pas le mode d'emploi; bref,
ça va très mal.
On finira par se dégager un peu à mi-parcours, quittant la queue
de course pour rejoindre le paquet du milieu lors du retour
au vent arrière dans du vent très mou.
Je ne connais pas notre position sur la ligne, je préfère ne pas savoir.
On a un problême de compromis cap/vitesse dans le petit temps
au près. Jorg n'a pas eu ce soucis sur le 711, son sister ship
de Señor Blue, c'est donc moi qui peine à trouver la vitesse dans
ces circonstances, ce qui est rassurant pour l'architecte.
Cela semblait mieux au portant.



3ème manche: course hauturière,Lorient, Belle-Ile, Sein, Morgat.

Départ pas mal, on envoit tout de suite babord vers Groix, ça semble
favorable. Le gros de la flotte reste tribord pour aller en terre.
Arrive la pluie, un orage pétoleux, et voilà, on est plantés.
Quelques concurrents mouillent autour, on se tate pour faire
de même, puis ça revient, tout mou, au près puis au largue
très serré sur la route.
On sort le gennaker, c'est sympa, il y a HP et son 716 à côté, c'est
une bonne référence, et aussi Bertand Delesne et son Mistral qui vont
très bien dans le petit temps.
On prend l'avantage dans ce groupe, on se prend à rêver pendant
la descente sur Belle-Ile que nous soyons repartis plus vite
que le groupe qui est parti en terre.
Mais voilà, le brouillard se lève, et le groupe de terre ne s'était pas arrété!
On les voit loin sous le vent, en avant, et ça adonne de plus en plus
pour nous, alors qu'il sont au largue serré.
Caramba, encore raté! On passe à Belle-Ile avec un retard
conséquent, c'est pas marrant.
Et puis ça pétole, quelques bateaux tamponnent devant, on se refait
un peu, puis la nuit tombe, on se retrouve au louvoyage, et notre
manque de vitesse au près dans le petit temps n'est toujours pas réglé.
En dessous de 3 nds de vent, on va comme des avions, mais on
se fait tourner autour jusqu'à 10 nds, il faudra trouver une solution.
Quand le jour se lève, il y a eu des bascules, des molles, des risées,
des feux croisés et recroisés pendant la nuit, et ce sont pourtant
les mêmes que la veille qui nous entourent.
Plus tard, au louvoyage dans la baie d'Audierne, nous commençons
à cerner le fonctionnement du bateau, et puis nous croisons derrière
Vecteur-Plus, qui nous semblait pourtant à des années lumière devant.
C'est bon pour le moral, notre place n'est peut-être pas si
catastrophique que nous l'imaginions.
Après un passage du Raz de Sein très brutal, on finit 7ème derrière 6 protos.
Petite satisfaction: nous sommes aussi premiers des nouveaux bateaux.

Première navigation

Après avoir renoncé à la Select, puis à la Mini-Pertuis,
j'ai pu mettre le bateau à l'eau pour l'emmener pour la jauge
à Locmiquélic et participer ainsi à l'Open Demi-Clé.
J'ai fait le convoyage avec Jonas, mon fils, que ça n'intéresse
pas vraiment, la quille amarrée dans l'axe faute des palans adhoc,
l'accastillage à moitié monté et plein de caisses à outils diverses
réparties tant bien que mal.
Je n'ai pas d'images, dommage, ça faisait un peu cargo, décoré
d'une petite touche grunge avec tous les fils de délaminages
qui pendouillent un peu partout à l'intérieur.
J'ai bricolé pendant une bonne partie du trajet, bateau glissant sous GV seule pendant 20 milles avant de pouvoir envoyer le foc.
Heureusement que la météo était excellente, je ne referais pas un truc si peu marin.

dimanche 18 mai 2008

Sortie


Après peinture, Señor Blue va prendre la route pour Pornic, où je vais recevoir la quille, les safrans et le gréement.
Mais voilà, si le bateau passe le portail, il n'y a pas la place nécessaire pour tourner dans le chemin qui passe derrière.
On l'a donc fait passer au dessus des arbres avec un tractopelle.



En théorie, il eut été plus sage de finir le travail dans l'atelier,
mais quand on est à la bourre, il est parfois prudent de se donner
une date limite, quite à finir plus tard.
Je suis persuadé que si j'étais resté au Marais, le bateau ne serait pas à l'eau à ce jour. En cherchant à soigner le travail, j'aurais repoussé l'essentiel, c'est à dire naviguer. Et quand on fait un bateau seul, ou presque, en 6 mois, on est bien obligé de faire des impasses, au moins provisoires.
Certes, j'ai raté la Sélect, fait l'assemblage à Pornic sous la pluie, ce qui était très inconfortable et pas terrible pour la pose d'accastillage.
Mais Señor Blue navigue. Le tissus de délaminage pendouille un peu partout, les fils électriques sont fixés de façon très provisoire, l'électronique n'est pas calibrée, mais tout ça, on pourra s'en occuper plus tard.
Le bateau navigue, et on a pu faire L'Open Demi-Clé.

jeudi 15 mai 2008

Brouillard

Au secours, on voit plus rien!
On passe une couche d'apprêt époxy sur le pont, c'estassez épais.
Mais la pression de sortie de pistolet semble un peu excessive!



Avec moins de pression, c'est beaucoup mieux!

Retournement

Pour la 2ème fois, Señor Blue sort de l'atelier pour changer de sens. L'objectif est maintenant de rendre le pont aussi présentable que possible dans le temps qu'il reste
avant le début de saison.

Le temps passe

Le temps est passé, les heures se sont raccourcies et toute mon énergie s'est concentrée sur la construction. Il est arrivé un moment où les journées duraient 18 heures dans l'atelier.
Une fois la structure finie, j'ai installé les flottabilités. Elles sont stratifiées au bordé et carlingues et forment les aménagements (minimalistes, il est vrai!).
Une fois la boite pleine, j'ai posé le pont, le rouf et mis le bateau sur le toit pour faire l'enduit de coque ainsi que la structure interne du pont.
Jean-Mi Courcoux est venu me donner un coup de main pour la dernière semaine d'atelier. Etant donné mon état de fatigue, ce sera bien d'avoir son regard clair et lucide sur la gestion des urgences.